Cher développeur n'ai plus peur !
Dans mon quotidien j'ai l'habitude de côtoyer et de travailler avec de nombreux développeurs, qu'ils soient free-lance ou en agence.
Face à un challenge nouveau il y a, pour moi, deux grand types de personnes. Ceux qui voient un problème et ceux qui voient une solution.
Le premier type de personne est angoissé à l'idée que ce challenge puisse les ralentir, demande de la réflexion et de l'imagination pour trouver une solution élégante. En générale la réaction est négative et parfois violente. Ces personnes cherchent à remettre la "faute" de l'existence de ce challenge qui les dérangent sur une autre personne : le client, l'utilisateur final, le chef de projet, ou un autre développeur. Ce qu'il faut comprendre dans ce cas en tant que responsable technique du projet c'est la raison de la peur de cette personne, l'analyser et trouver comment l'apaiser avant de pouvoir se mettre au travail pour trouver une solution élégante ensemble.
Est-ce utile de préciser que cela génère du stress sur l'ensemble de l'équipe et que cela demande beaucoup d'énergie à l'équipe et au management ? Idéalement il faut amener ces personnes angoissées à l'idée d'un challenge à réfléchir sur leur attitude et leur proposer de faire confiance à leur équipe et à leur management. Cela demande aussi, en tant que chef de projet, une écoute et un lien permanent avec ses équipes techniques pour entendre les peurs le plus tôt possible. Parfois un point mal expliqué peut entraîner un sentiment de complexité la ou il n'y en a pas. L'objectif est de les faire grandir et de bien connaître son équipe pour préparer le terrain lors d'une annonce comprenant de l'incertitude.
Travailler en mode solution
Le second type de personne est stimulé par le challenge. Et voit dans ces demandes nouvelles une opportunités de sortir de la routine du quotidien et d'imaginer de nouvelles solutions élégantes. Pour eux c'est comme une bouffée d'oxygène. Ce type de développeur peut même amener à quitter votre équipe si les challenges ne sont pas assez nombreux et régulier. Ils ont besoins de découvrir de nouvelles choses et ont peut de s'enfermer dans une routine.
Soyons bien d'accord il n'y a pas de développeur parfait en toute circonstances. Mais des personnes adaptées aux types de projets, de clients et l'entreprise dans laquelle ils évoluent.
Pour ma part j'ai clairement une préférence pour le second type de développeurs car je suis de ceux qui aime la nouveautés et les challenges nouveaux. Mais cela ne m'a pas empêché d'avoir eu à gérer des équipes mixant les deux types de profils et de composer avec au quotidien.
Être un bon manager
Je crois sincèrement que pour être un bon manager il faut prendre soin de ses équipes au quotidien. Le secret pour que cela fonctionne : apprendre à connaître son équipe et les individualités qui la compose. Prendre le temps d'écouter et d'essayer de voir au delà de la réaction primaire de la personne permet aussi bien souvent de cerner les attentes, les joies et les angoisses de chacun. Ceci afin d'aider chacun à grandir dans son travail.
Et vous quel est votre profil ?
À bientôt,
Commentaires
En phase avec ton analyse mais je crois que ces profils se retrouvent dans tous les métiers et sont des "classiques" de la conduite du changement. J'ai participé ou piloté plusieurs projets SIRH et je retrouve ces catégories : la personne qui "fait comme ça " depuis 15 ans et démarre le projet dans une attitude négative et la personne qui est enthousiaste à l'idée de changer les choses.
Tu as d'ailleurs souvent dans les métiers de dev, des gens orientés TMA et des équipes projet , avec souvent très peu de mobilité entre les deux.
Fabien
Hello Pierre,
Très bien cet article
Moi en tant que développeur, j'étais plutôt orienté vers la première catégorie, j'avais des solutions dans la tête et des idées, mais je n'arrivais pas à les mettre en place, ce qui me faisait peur.
Par contre, dans d'autres activités, notamment en SEO, je suis stimulé par le challenge, j'ai vraiment envie de tout découvrir, quitte même à passer pour un néophyte ou autre faisant des bêtises.
Merci pour cette vision !
Fabien, je te remercie pour ton retour. Content que l'article soit en phase avec ce que tu as vécus.
Thomas, merci d'avoir lut l'article.
A bientôt,
Pierre
Mouais.
On peut aussi voir les choses sous un angle différent : http://www.koreus.com/video/the-exp...
J'ai déjà croisé des développeurs qui étaient franchement négatifs, mais j'ai déjà croisé aussi des chefs de projet qui arrivent la gueule enfarinée "hé les mecs on va complètement refondre le site". Et d'un point de vue SEO, les exemples sont légion, et là le coût d'une migration (mal faite voire migration tout court) se chiffre en dizaines voire en centaines de milliers d'euros.
Pour rien.
@512banque : oui bien sur qu'il y a des chefs de projets qui font n'importe quoi. Mon propos est juste de dire qu'en tant que "chef de projet" (même si je n'aime pas trop cette expression, je ne suis chef de personne ^^) j'ai eu l'occasion de travailler avec des développeurs qui avaient des approches de leur métiers et que certaines approches sont plus efficace pour moi que d'autre. :D
Merci Kevin pour ton commentaire.
Pierre
J'adore la vidéo de 512banque, elle reflète bien le malaise qu'on peut ressentir en tant que technicien quand les décideurs connaissent mal notre métier.
Sinon effectivement la résistance au changement se retrouve dans d'autres corps de métier, pas seulement chez les dev.