2071 Savoie City, Maison de retraite A l'ancêtre Jovial
Un vieil homme vouté, lourdement appuyé sur sa cane d'un coté, et sur ses deux petits enfants marchait lentement dans le couloir, la moquette épaisse et moelleuse, d'un rouge délavé étouffait le son des pas si bien que seul les craquements rhumatiques du vieillard étaient audibles. L'homme de taille moyenne, de large carrure était maintenant vouté, enrobé. Ses rares cheveux coupés courts ne cachait pas les cicatrices sur son crâne, mais malgré cela et ses épaisses lunettes (une antiquité qu'il s'obstinait à porter, malgré les progrès en chirurgie oculaire) son regard restait celui d'un homme cultivé et il brillait de malice. Les enfants un garçon et une fille d'une dizaine d'année était ravis d'aider leurs grand père comme tous les samedis la visite hebdomadaire.
Arrivé dans le hall le vieillard détailla les nouveaux arrivants, soudain il se raidit dans les bras des enfants et devin blanc comme un linge. Les enfants inquiets regardèrent dans la direction de leur grand père, celui ci fixait un homme de haute taille qui devais avoir dans la soixantaine, avec une magnifique chevelure blanche qui lui tombait sur les épaules. Le vieux repris ses esprits et demanda aux enfants de le ramener au plus vite dans sa chambre. Les enfants lui demandèrent ce qu'il se passait. "Rien j'ai vu un fantôme, c'est une longue et vieille histoire.
- Raconte nous Papy, s'il te plait, implorèrent les deux enfants.
- D'accord laissez moi boire un verre d'eau et asseyez vous sur mon lit.
L'homme se servit un verre d'eau tiré d'une bouteille en verre sortie du mini bar de sa chambre, en versa 2 doigt dans un verre de propreté douteuse et vida le reste de la bouteille à même le goulot.
Les enfants eurent le temps de voir le mot Vodka sur l'étiquette avant que la bouteille ne finisse à la poubelle. L'ancien s'installa dans son fauteuil et commença son récit.
Tout commença l'année de mes 18 ans, je venais d'avoir mon bac, et un ami de l'époque m'avais proposé un travail très bien payé selon lui ou il suffisait d'écrire. Ayant besoin d'argent pour m'acheter à boire j'acceptais son offre et il me conduisit aux locaux de sa création : Narcissique Corp.
L'immeuble flambant neuf, comportait une dizaine d'étages. Le hall d'entrée à lui tous seul était aussi vaste qu'un terrain de handball, le luxe était partout : de riches peinture, une moquette épaisse, des boiseries à foison, mais pas un seul employé visible. Mon nouveau patron me conduisit vers une petite porte discrète que je n'avais pas remarquée, une petite pancarte en or portant l'inscription "privé" y était accrochée. Mon hôte sorti de sa chemise une petite clef accroché à une chaine du même métal autour de son cou, "Du titane" répondis t-il à mon coup d'œil interrogateur.
Il introduisit la clef à moitié dans la fente de la serrure tourna 2 tours dans le sens trigonométrique, l'enfonça complètement et effectua un tour dans le sens des aiguilles d'une montre."Mesure de sécurité" me dis encore Pierre pendant que de nombreux déclics retentissaient.
- Ah répondis-je et si on se trompe ou que l'on essaie de forcer la serrure ?
- Et bien l'auteur serais dans l'incapacité de recommencer m'expliqua Pierre avec un sourire carnassier découvrant une canine affutée.
Enfin la porte s'ouvrit et je découvrit avec surprise qu'elle mesurait plusieurs centimètres d'épaisseur. Au delà un couloir menait à une seconde porte.
- Combien y a t-il d'employé ? Demandais-je tandis que nous parcourions le couloir long d'une vingtaine de mètres.
- Vous êtes le deuxième. Vous rencontrerez Thomas aujourd'hui au passage attention aux mur, tout mouvement suspect et des laser vous dissuaderais de continuer, mais ne nous en faite pas, avec moi vous ne risquez rien.
Nous arrivâmes à la porte, celle-ci en bois que le maitre des lieux ouvrit à la main. Un petit train nous attendait, nous montâmes sur l'un des sièges, Pierre actionna un bouton et le véhicule s'ébranla en s'engouffrant dans un tunnel noir. Les rails s'inclinaient de plus en plus nous plongeant dans les entrailles de la terre.
- Ou allons nous ?
- Vous le saurez bien assez tôt Serge.
Le train prit de la vitesse, la pente s'intensifiait, le noir était complet, une barre de sécurité se referma sur moi et je suis sur d'avoir fait un looping.
Nous arrivâmes enfin à une autre porte blindée. elle s'ouvrit et je vie par une large baie vitré les locaux de ma nouvelle entreprise.
Une vaste étendue de canapé, d'ordinateur et tout ce dont peut rêver un employé.
Pierre commença à m'expliquer mon travail, qui consistait à trouver l'inspiration, écrire des articles de qualité et pertinents comme mon collègue Thomas que je n'ai pas encore vu.
J'étais étonné de tous les moyens pour que les employés se sentent à l'aise et travaillent au mieux de leur capacité.
C'est ainsi mes enfants que je découvris les dessous de Narcissique Corp.
Comme vous l'aurez surement compris... ou non d'ailleurs, les Chroniques Narcissiques font leurs arrivée !
Suivez dés à présent, la vie des rédacteurs dans une suite de récits fictifs (ou non ?)
A très bientôt pour la suite
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